Les humains n’en ont pas conscience, mais ils vivent dans un vaste écosystème de près de 500 millions de km2, où tous les êtres vivants, leurs polluants et la nature interagissent
avec
** 350 millions de km2 de mers et océans, qui couvrent 71% des surfaces terrestres
** des lacs, lagunes, mangroves et marais, tels les Everglades en Floride, la Camargue en France et les mangroves amazoniennes
** glaciers, ruisselets, ruisseaux, rivières et fleuves
** des dizaines de milliers de volcans en Auvergne, en Islande, en Indonésie, au Japon, en Martinique, à la Réunion et sur tous les continents, qui font remonter à la surface terrestre des matériaux venus du cœur de notre planète
** arbres, arbustes, plantes, forêts primaires et récentes, qui consomment le CO2 + lumière soleil, pour le transformer en C (carbone = bois, troncs d’arbre, branches, racines) + O2 (oxygène, indispensable à la respiration des humains et de la plupart des animaux vivant sur Terre.
** plus de 200.000 milliards de fourmis de près de 30.000 espèces, dont des réseaux de fourmilières comptant plus de 800 millions d’individus, et s’étendant parfois sur 900km de longueur, des empires de fourmis…
** plus de 10 millions d’espèces animales distinctes, dont une majorité d’insectes et d’espèces de phytoplanctons et les milliers d’espèces d’oiseaux, dignes descendants des dinosaures.
** l’espèce humaine, métissage issu des espaces Homo Sapiens, Homo Neandertal, Homo Fiorensis et une dizaine d’autres espèces dont nous trouvons la trace dans notre ADN. Ces 8,5 milliards de Terriens humains vivent dans plus de 200 pays et îles et parlent eux-mêmes plus de 7.200 langues, dont près de 3.000 en Afrique, et près de 1.800 dans la confédération des Indes, forte de 1.356 millions d’habitants (estimation au 1er avril 2021)
** quelques dizaines de plaques tectoniques qui de façon continue ou suite à des tremblements de terre envoient des dizaines de milliers de km2 sous l’écorce terrestre et voient apparaître des surfaces équivalentes d’une autre plaque passant au-dessus de la plaque subductive.
** six grands continents (anneaux olympiques) et des milliers d’îles, qui, depuis que la Terre existe et plus de 900 millions d’années, s’écartent ou se rapprochent, à des vitesses variables.
** des courants océaniques et aériens, de vitesse variable, qui transportent des milliards de m3 d’eaux chaudes et froides, de nuages, de masses d’air glaciales, tempérées ou brûlantes, qui se déplacent tout autour de la Terre. Ces courants, combinés aux radiations solaires, font évoluer chaque minute les températures terrestres et maritimes, avec d’immenses écarts et inter-pénétrations.
** des températures, à la surface de la Terre, qui varient de -55°C à +60°C, et qui hélas se réchauffent à cause des Gaz à Effet de Serre (GES), tels le CO2 émis par les humains et les énergies fossiles, le CH4 (méthane), émis par les émanations d’hydrocarbures, l’industrie et l’élevage de centaines de millions d’animaux domestiques.
Exemple d’une espèce aux individus complémentaires : Les suricates
Les suricates, que l’on appelle aussi « Sentinelles du désert » sont natifs des plaines d’Afrique du Sud. Ils vivent en clans regroupant entre 20 et 30 animaux complémentaires, qui travaillent et vivent tous ensemble dans des terriers aux nombreuses galeries, qu’ils creusent en équipe ou à tour de rôle.
Comme chez les marmottes, dans les Alpes, les suricates font le guet, à tour de rôle, de façon complémentaire et montent la garde afin de prévenir tout leur groupe, au cas où un prédateur déciderait de leur rendre visite.
Pendant ce temps, les autres membres du groupe fouillent le sol à la recherche d’insectes, de petits reptiles et d’autres mets délicats à se mettre sous la dent.
Chose étonnante, les suricates montent la garde tour à tour pendant 1h chacun, soit 24 tours de rôle par jour. Quand la relève arrive, la sentinelle remplacée peut à son tour se nourrir, creuser des galeries, partager un repas ou communiquer avec le reste de son groupe.
De façon comique, ou dramatique selon le point de vue, les humains vivant dans des pays riches avec des voitures, camions, avions, bateaux, paquebots, tankers, cargos, machines ou leurs habitudes polluantes, pensent qu’ils vivent seuls sur Terre, seuls au monde, et que leur pollution personnelle n’a aucun effet sur leur environnement familial ou urbain ou le climat qu’ils imposent à leurs concitoyens ou au pays dont ils viennent. Or, les masses d’air et les courants marins voyagent…
Et six facteurs accélérateurs de CO2, CH4 et autres GES se sont combinés depuis 1850
1/ Les pays dits industriels ou développés ont vu leurs populations passer de 100 millions d’habitants à quelques 3.700 millions d’habitants en 150 ans, avec une forte accélérations depuis 1985, et toujours plus de voitures, de CO2, de déchets peu ou mal recyclés et de plastiques.
2/ La Chine a connu en 35 ans, de 1986 à 2021 la plus forte croissance industrielle jamais connue des pays développés depuis 1850, avec en 2019 plus de 53% de l’acier mondial produit (996 Mt sur 1.870 Mt), près de 33% des composants électroniques avec HK (et 14% à Taiwan, 11% en Corée, 10,7% à Singapour sur 728 km2), un réseau ferroviaire passé de 40.000 km (soit la France ou l’Allemagne) à plus de 100.000 km de voies ferrées, dont 24.000 km de voies de type TGV, un parc automobile passé de 20.000 véhicules à plus de 290 millions de véhicules (plus qu’en Europe) contre 272 millions aux USA. La Chine représente aussi seule 70% des hausses des émissions de CO2 depuis 2000.
3/ La pollution au CO2, surtout le fait de l’Europe de 1850 à 1914 (GB, France, All..), est aujourd’hui majoritairement sourcée en Asie (plus de 50%, dont 28% pour la seule Chine, 7,2% pour Inde, 3% au Japon, 2,2% Iran, 1,7% Indonésie, 1,7% Corée, 1,6% Arabie saoudite, 1,5% Russie asiatique, 1,1% pour l’Australie, 0,8% Thaïlande, 0,6% Vietnam) et en Amérique du Nord (19%) dont 15% pour les seuls USA.
4/ Les multinationales alimentaires, chimiques ou productrices de pesticides, en particulier BAYER-MONSANTO, SYNGENTA, KRAFT, PEPSI (0,17% CO2 monde), COCA, MITSUBISHI, UNILEVER, NESTLE, MARS, FERRERO, UNITED FRUIT… ont sciemment détruit les sols, avec les milliards d’insectes qui les rendent vivants, les cours d’eau (déversement de polluants lourds) et les forêts, en déforestant massivement pour planter des millions d’hectares d’arbustes pour huile de palme, pour soja, maïs ou autres cultures dévoreuses d’eau ou d’espaces fertiles, pour la simple recherche du profit à très court terme, sans respect ni considérations pour les destructions des habitats et coûts induits pour les peuples autochtones.
5/ Corruption des politiques et meurtres des meneurs des populations autochtones ou de militants forestiers du monde : Amazonie (Brésil, Bolsonaro et groupes brésiliens, RDC et Afrique Centrale et de l’Ouest, Indonésie, Bornéo et Malaisie, Madagascar, les forêts primaires de Pologne, Biélorussie, et Roumanie, etc…
6/ Les nouvelles mines de charbon en Chine, Australie et Allemagne sont les pires investissements contre les Humains et la planète faits depuis 2000.
Les pires producteurs de charbon au monde sont
1/ Chine (3.475 Mt en 2018)
2/ Inde (764 Mt en 2018)
3/ USA (685 Mt en 2018)
4/ Australie (500 Mt en 2019)
5/ Indonésie (494 Mt en 2018)
Dans la catégorie des hydrocarbures, les pires sont les pétroles bitumineux issus de millions d’années de décomposition de larges forêts, qui nécessitent l’arrachage de forêts considérables pour être arrachés au sol et traités de façon très lourde et très polluante comme en Alberta (Canada) et au Vénézuela.
Auteur : François P. VALLET
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