L’orchestre symphonique ‘Les Clés d’Euphonia’ est né en 2011 du rassemblement de musiciens amateurs (et quelques professionnels) de grand talent, rassemblés par Laëtitia Trouvé, premier prix du Conservatoire Royal de Musique de Liège en direction d’orchestre. L’orchestre a bénéficié depuis ses débuts du mécénat bienveillant de la ville de Vincennes, qui l’accueille dans sa magnifique salle de spectacle Jean-Pierre Miquel, face à la mairie de Vincennes, à deux pas du bois de Vincennes et du RER A. Cette salle est aussi toute proche de La Défense, de l’Étoile ou de Châtelet, via la ligne 1.
La salle Jean-Pierre Miquel, construite en 2003 par le grand architecte Henri Gaudin (1933-2021) et aux excellentes qualités acoustiques (aussi bonnes que la Philharmonie), prouve qu’il y a de très belles salles hors de Paris, qui offrent des spectacles de grande qualité. L’originalité de l’orchestre ‘ Les Clés d’Euphonia’ est de faire découvrir la musique classique et les instruments de l’orchestre à tous, avec des explications et illustrations de différents thèmes, pour rendre la musique accessible à tous, aux novices comme aux passionnés. Vous y apprendrez l’histoire de la musique et des choses extraordinaires, comme les concerts de ces
- vendredi 14, samedi 15 et dimanche 16 févriers 2025, intitulés « Lully, Mozart, Bach, Beethoven, une histoire du Menuet. »
L’histoire de ce concert est d’ailleurs étonnante, car depuis le départ de Laëtitia Trouvé, plusieurs chefs ont été invités par l’orchestre. Mais cette fois-ci, les musiciens ont auditionné plusieurs chefs à l’automne 2024, avec trente minutes données à chacun pour les convaincre, et le jeune chef Victor Rouanet, à peine âgé de 25 ans, a été choisi à l’unanimité enthousiaste des musiciens !
Il leur a proposé ce programme unique, allant du 17e au 19e siècle, qui revisite l’histoire du Menuet, de Lully à Beethoven, sous les yeux d’un enfant devenu page puis écuyer du roi, et fasciné par la musique et la danse.
Comment vous dire ?
Victor Rouanet est un jeune chef étonnant. En dernière année de direction d’orchestre au Conservatoire National de Musique (CNSM), il a conçu un magnifique programme, de Lully à Beethoven, en écrivant l’histoire de ce petit garçon, fasciné par la musique et la danse, qui s’émerveille devant la musique. Mais aussi en interprétant a capella un air populaire en allemand, avant de diriger, quelques secondes plus tard, une composition qui s’en est inspirée. On sent chez lui un immense respect des musiciens, et une simplicité, qui pourrait faire laisser penser que la direction d’orchestre est simple, un peu comme les champions olympiques et champions du monde auvergnats Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, qui glissent sur la glace en souriant, et vous font croire que le patinage artistique est simple.Mais quel travail!
J’ai eu l’immense privilège de voir sur scène plus d’une centaine de chefs d’orchestre à ce jour. Mais la curiosité sincère de Victor Rouanet, son humilité, sa volonté de mettre en avant les musiciens et les solistes, ses fulgurances et sa simplicité pour passer d’un compositeur à un autre, et de la Cour du Roi Soleil à la Cour de l’empereur de Vienne nous a tous séduits. La salle était debout en fin de spectacle, avec des applaudissements nourris.
Un nouveau Chef d’orchestre est né !
Retenez bien son nom : Victor Rouanet
Auteur : François P. Vallet, ESCP EUROPE, curieux, conférencier, conseil auprès startups, et apprenti du vaste monde.


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