Le Musée d’Orsay, dit ‘Musée des impressionnistes’ (Manet, Monet, Renoir, Degas, Sisley..) qui inclut des collections d’œuvres de 1848 à 1914 est l’un des plus beaux musées de France, issu de la grande aventure des Chemins de Fers français du XIXe siècle, et précisément de la gare d’Orsay, ouverte le 28 mai 1900 pour desservir la région Centre-Val-de-Loire, ses châteaux et la région d’Orléans.
La nouvelle gare d’Orsay donna le ton de l’Art Nouveau et fut l’inaugurée en grande pompe lors de l’ouverture de l’Exposition Universelle de Paris le 14 juillet 1900. Cette superbe gare devenue musée, suite à la décision de Valéry Giscard d’Estaing et inaugurée le 8 décembre 1986 a accueilli à ce jour près de 100 millions de visiteurs.
Elle fait elle-même suite au Palais d’Orsay construit sur l’initiative de Napoléon de 1810 à 1838 et actif jusqu’en 1898, dessiné par Jean-Charles Bonnard puis Jacques Lacornée, et dont les plans sont conservés au Musée Carnavalet (D4462 à 4469) et incendié par les communards dans la nuit du 23 au 24 mai 1871… puis détruit en 1898.
Cette gare d’Orsay a été dessinée par les architectes Victor Laloux (1850-1937), prix de Rome, assisté des architectes Lucien Magne (1849-1916) et Émile Bénard (1868-1941).
L’exposition “Manet et le Paris moderne” (commissaires: Caroline Mathieu, musée d’Orsay et Akiya Takahashi, musée Mitsubishi) met en valeur le Paris de Manet (né en 1932) entre 1852 et 1870, pendant le règne de Napoléon III et de son extraordinaire préfet de la Seine, le baron Eugène Haussmann, qui a réalisé une immense rénovation de la ville à travers ses grands boulevards et la construction de nombreux nouveaux immeubles ainsi que le lotissement de la ‘plaine Monceau’, réalisée par les frères et banquiers Péreire, dont un boulevard porte le nom.
Edouard Manet est un observateur attentif des métiers qu’il côtoie chaque jour : vendeurs de journaux, serveuses, cabarets, bars et cafés, cireurs de chaussures, prostituées, théâtres. Il peint aussi des clochards ou des invalides.
Dans l’exposition ‘Paris cité moderne’, montrée à Tokyo dès 2010, au musée Mitsubishi Ikogan Museum, à Milan et en exposition itinérante, vous trouverez aussi des œuvres prêtées par des collections particulières du monde entier, notamment japonaises et américaines, mais aussi des dessins de projets de bâtiments, tels que églises ou gares ferroviaires, dont ‘La Seine au Pont d’Iena’ de Paul Gauguin en 1875 ou ‘Les Tuileries’ de Claude Monet en 1875.
Dans ‘Paris, cité moderne’, la vie culturelle est aussi peinte, avec notamment tous les amis parisiens que rencontre et que peint Manet, peintres, écrivains et poètes, notamment Emile Zola, Stéphane Mallarmé, Degas, Renoir ou Berthe Morisot, peintre mais aussi modèle pour Edouard Manet, avant d’épouser son frère Eugène Manet.
Édouard Manet, Émile Zola, 1868
Huile sur Toile, 146 x 114 cm, Paris, Musée d’Orsay
© René-Gabriel Ojéda / RMN-Réunion des Musées Nationaux
Ce portrait de Berthe Morisot par Manet fin 1874, où elle porte un anneau a pu être réalisé lors de ses fiançailles avec le frère du peintre, Eugène Manet.
Édouard Manet,Berthe Morisot éventail, 1874
Huile sur Toile, 61 x 50,5 cm,Paris, Musée d’Orsay
© René-Gabriel Ojéda / RMN-Réunion des Musées Nationaux
Très fin observateur de toutes les scènes qu’il rencontre, Manet traverse Paris et ses environs et peint ce qu’il voit. Régulier visiteur des cafés, brasseries et théâtres, il peint ici des personnages de sa vie quotidienne, dont cette ‘serveuse de bières’, immortalisée en 1878-79.
Édouard Manet, La serveuse de bières, 1878-1879,
Huile sur Toile, 77 x 64,5 cm, Paris, Musée d’Orsay
© René-Gabriel Ojéda / RMN-Réunion des Musées Nationaux
Nous voyons ici aussi une atmosphère plus mondaine d’une ‘Scène de fête’ de Giovanni Boldini, qui représente un spectacle des Folies Bergères.
Giovanni Boldini, Scène de fête aux Folies-Bergères, vers 1889, Huile sur Toile, 96,8 x 104,7 cm, Paris, Musée d’Orsay
© René-Gabriel Ojéda / RMN-Réunion des Musées Nationaux
Spectacle ou scène de fête sont aussi représentées sur deux tableaux de l’exposition, dont ‘Le foyer de la danse à l’Opéra’ de Degas et “Paris en fête” avec une jeune fille en tenue de bal, peinte par Berthe Morisot.
Berthe Morisot, Jeune fille en tenue de bal, 1879
Huile sur toile, 71,5 x 54 cm, Paris, Musée d’Orsay
© René-Gabriel Ojéda / RMN-Réunion des Musées Nationaux
mais aussi le portrait très coloré de James Tissot, intitulé ‘Le Bal’
James Tissot, Le Bal, vers 1878, Huile sur toile, 90 x 50 cm, Paris, Musée d’Orsay, © René-Gabriel Ojéda / RMN-Réunion des Musées Nationaux
Cette exposition originale a l’immense avantage de reproduire certaines des scènes de Paris au temps de Manet, avec un assemblage de peintures, dessins et aquarelles principalement de Manet, accompagnés d’œuvres de Degas, Renoir, Monet, Berthe Morissot, Boldini et autres talents du XIXe siècle.
Puisez-y toute la force de faire vivre votre immense imagination pour vous projeter et rêver Paris il y a 150 ans !
François P. VALLET @fpvallet, Avril’2017
Cet article de François VALLET vous a plu ? Découvrez son livre « 5% de croissance en France, oui, c’est possible » Lien http://bneeditions.fr/index.php?id_product=1&controller=product
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.