Extraordinaire Quai Branly – Et EXPOS spéciales – BLACK INDIANS (Expo terminée) – KIMONOS (derniers jours) – SONG LINES = Épopées et chemins aborigènes d’Australie (remarquable)
Le musée du Quai Branly – Jacques CHIRAC a été voulu par notre ancien président (1995-2007), lui-même amoureux de très longue date des arts traditionnels japonais, des arts africains et des différents continents. Le président Jacques CHIRAC avait voyagé dans le monde entier lors de ses différents mandats électoraux (PM en 1974-1976 et en 1986-1988, maire de Paris (1977-86).
Et ce musée du Quai Branly, voulu et pensé par Jacques CHIRAC, avec ses espaces de jardin, son centre de documentation et bibliothèque et son mur végétal pionnier, est devenu au fil des années un énorme succès, avec des EXPOS temporaires extraordinaires, toutes uniques et qui font date.
Parti d’à peine 250.000 visiteurs la première année, le musée du quai Branly, animé par une équipe très professionnelle et accueillante, présidée par Emmanuel Kasarhérou, Président et son Directeur Général délégué Jérôme Bastianelli, dépasse aujourd’hui 1 million de visiteurs annuels, venus de tous les continents et de toutes les origines.
Amateur et visiteur régulier du musée depuis sa création, j’ai décidé de devenir membre du musée, de manière à pouvoir, comme au Louvre, faire autant de visites souhaitées pendant douze mois (35€ pour une personne, 60€ pour un couple, prix spéciaux pour les familles).
Courez dès aujourd’hui voir l’EXPO ‘KIMONOS’ qui se termine ce dimanche 28 mai à 23h, avec réservations sur le site, extraordinaire de talents, de couleurs et de l’histoire du Japon au cours des siècles. Vous apprendrez ainsi ce que l’OBI (la ceinture) nouée avec le TAIKO (nœud), le NAGAJUBAN (la sous-robe avec le col amovible), l’OBIJIME (cordon destiné à fixer la ceinture OBI), l’OBIAGE (ceinture souple placée sous l’habit KIMONO, pour le soutenir), les ZORI (sandales) et les TABI (chaussettes, souvent blanches pour les femmes).
Après un énorme succès, dépassant toutes les espérances du musée BRANLY, l’EXPO ‘BLACK INDIANS’ a mis en scène le Carnaval de La Nouvelle Orléans avec les cultures et les arts métis des Amérindiens et Noirs de Louisiane, venus principalement d’Afrique de l’ouest (traite triangulaire des esclaves, vendus par des chefs africains) et des ethnies amérindiennes du sud. Les costumes, les coiffes et chaussures du carnaval, fruits de douze mois de travail et de passion, étaient tout simplement somptueux, notamment celle de ‘Bison Blanc’.
Ce qui était aussi frappant dans cette EXPO était de voir la tolérance et l’intégration très poussée des populations noires et blanches à l’époque de la Louisiane française (Tiers central des Etats-Unis, soit tous les états de part et d’autre du fleuve Mississipi et près de 3 millions de km2, jusqu’au grand port de commerce de La Nouvelle Orléans, 1679-1803), vivant dans les mêmes maisons (nombreux tableaux) et le déclassement brutal des noirs libérés et citoyens libres en 1803, devenus soudainement des citoyens de 2e classe selon des lois racistes, maltraités puis rejetés dès la vente de la Louisiane (et de ses habitants) par Napoléon 1er aux états fédérés d’Amérique, représentés par Thomas Jefferson. Événement déclencheur de la Révolution Française, Louis XVI avait, sur la demande insistante du général Lafayette, devenu l’ami de Washington, lourdement investi 30 ans plus tôt (1776-1783) pour libérer ces états fédérés du joug de l’Angleterre et envoyé deux immenses flottes et escadres (Lafayette, Rochambeau et Amiral de Grasse venu des Antilles françaises) pour permettre la victoire de Yorktown (port et garnison de York, 28 sept-19 octobre 1781) et l’Indépendance réelle des États-Unis d’Amérique (1783, retrait des troupes anglaises). Ces expéditions coûtèrent fort cher au Trésor Royal, d’où l’obligation faite à Louis XVI de convoquer les États-Généraux en 1789, pour faire voter de nouveaux impôts…
Courez aussi voir l’exposition ‘Song Lines’ ou ‘Épopées et cheminements aborigènes au cours des millénaires’. Ces épopées, contes oraux transmis par les Anciens des tribus aborigènes depuis des millénaires (au moins 35.000 ans) sont comme l’Odyssée d’Ulysse, de grandes histoires, notamment celle des ‘Sept sœurs’ échappant sans cesse à un méchant sorcier, qui veut les attraper et les enfermer. Les transmissions des cartes de ces épopées, à travers les immensités australiennes et des cheminements à pied sur des milliers de kilomètres sont faits par un triple moyen.
- Des tableaux très colorés, représentant les sept sœurs, le sorcier, les lacs, les montagnes et les reliefs.
- Des contes oraux et des chants des Anciens, souvent des conteurs vénérés, un peu comme l’étaient les druides celtes et gaulois il y a 2.000 à 3.000 ans.
- Des grottes ou sites géographiques sacrés dans plusieurs régions d’Australie, où sont supposés avoir vécu les ‘Sept sœurs’ ou d’autres héros de ces épopées.
Par ailleurs, il faut impérativement voir les expositions permanentes du quai Branly et en particulier les extraordinaires Arts Africains, océaniens, indiens et des cinq continents, mais aussi la Galerie spéciale du grand Mécène Marc Ladreit de Lacharrière, qui a offert plusieurs dizaines de ses pièces superbes au Musée Branly.
Veuillez trouver ci-jointes quelques-unes de mes photos des EXPOS temporaires mentionnées ci-dessus et des collections permanentes du Musée.
François P. VALLET, ESCP EUROPE, collectionneur et amateur des Arts, rédacteur-en-chef Lafranceaudacieuse.fr
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