Antoine François POL est un ingénieur centralien (Centrale Paris 1909-13), capitaine pendant la 1ère guerre mondiale (1914-18), ancien dirigeant d’entreprises, notamment ex-DG de CHATEL et DOLFUS et poète, auteur de plusieurs recueils de poèmes dont son premier ‘Émotions poétiques‘, publié en 1918, dont est issu ce merveilleux poème chanté par BRASSENS. Antoine POL a écrit ‘Les Passantes’ lorsqu’il était étudiant ingénieur à Centrale en 1911, alors qu’il n’avait que 23 ans, et qu’il avait déjà vécu de nombreux transports amoureux. Georges BRASSENS a découvert les poésies d’Antoine POL chez un bouquiniste à l’âge de 21 ans en 1942. Il l’a mise en musique en 1969. Puis il a obtenu d’Antoine POL le droit de la chanter en public en 1970 et obtenu un énorme succès en décembre 1972 à BOBINO, alors qu’Antoine François POL venait de mourir, seulement 12 ans après la fin de sa vie professionnelle ‘officielle’ d’ingénieur et de dirigeant.
- 1re strophe
- Je veux dédier ce poème
- À toutes les femmes qu’on aime
- Pendant quelques instants secrets
- À celles qu’on connaît à peine
- Qu’un destin différent entraîne
- Et qu’on ne retrouve jamais
- 2e strophe
- À celle qu’on voit apparaître
- Une seconde à sa fenêtre
- Et qui, preste, s’évanouit
- Mais dont la svelte silhouette
- Est si gracieuse et fluette
- Qu’on en demeure épanoui
- 3e strophe
- À la compagne de voyage
- Dont les yeux, charmant paysage
- Font paraître court le chemin
- Qu’on est seul, peut-être, à comprendre
- Et qu’on laisse pourtant descendre
- Sans avoir effleuré sa main
- 4e strophe (non présente dans la chanson)
- À la fine et souple valseuse
- Qui vous sembla triste et nerveuse
- Par une nuit de carnaval
- Qui voulut rester inconnue
- Et qui n’est jamais revenue
- Tournoyer dans un autre bal
- 5e strophe
- À celles qui sont déjà prises
- Et qui, vivant des heures grises
- Près d’un être trop différent
- Vous ont, inutile folie,
- Laissé voir la mélancolie
- D’un avenir désespérant
- 6e strophe (non présente dans la chanson)
- À ces timides amoureuses
- Qui restèrent silencieuses
- Et portent encor votre deuil
- À celles qui s’en sont allées
- Loin de vous, tristes esseulées
- Victimes d’un stupide orgueil
- 7e strophe
- Chères images aperçues
- Espérances d’un jour déçues
- Vous serez dans l’oubli demain
- Pour peu que le bonheur survienne
- Il est rare qu’on se souvienne
- Des épisodes du chemin
- 8e strophe
- Mais si l’on a manqué sa vie
- On songe avec un peu d’envie
- À tous ces bonheurs entrevus
- Aux baisers qu’on n’osa pas prendre
- Aux cœurs qui doivent vous attendre
- Aux yeux qu’on n’a jamais revus
- 9e strophe
- Alors, aux soirs de lassitude
- Tout en peuplant sa solitude
- Des fantômes du souvenir
- On pleure les lèvres absentes
- De toutes ces belles passantes
- Que l’on n’a pas su retenir
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