En France, près de 350.000 divorces ou séparations sont décidés chaque année.
Mais, derrière la plupart de ces séparations, il y a des êtres de chair et de sang, des parents et des enfants, des grands-parents, des cousins, qui souffrent de manque de communication, de blessures intimes, d’éloignement ou d’absences terribles, mais aussi d’un équilibre à retrouver.
Contrairement à la plupart des pays européens, la France ne promeut pas comme objectif principal une égalité ou une équité parentale, garante de l’équilibre des enfants, avec un temps minimal de 20% à 30% passé avec chacun des deux parents. Ainsi, près de deux millions d’enfants et de jeunes adultes (0 à 30 ans) ne voient que très peu ou pas du tout l’un de leurs deux parents, et dans 87% des cas leur père…
Près d’un million de parents seuls souffrent donc en silence, dont environ 870.000 pères et 130.000 mères…
Les conséquences de ces absences sont terribles pour les enfants et les parents seuls, parents isolés et éloignés de leurs enfants contre leur gré
** perte totale de repères ou de cadre, comme dans le cas des meurtriers en série Anders Brejnik ou des frères Kouachi, ou de dizaines de djihadistes partis en Syrie, en l’absence de leur père
** perte de confiance en soi, pour des enfants contraints d’apprendre à marcher sur une seule jambe, lorsque leurs deux parents leur apportaient deux jambes complémentaires
** perte d’équilibre et fragilisation des adultes ayant vécu des années dans un cadre incomplet, blessés intérieurement par l’absence d’un de leurs parents
** difficulté de concentration ou complet décrochage scolaire, car les enfants rêvent à leur ‘parent absent’ et ne peuvent se concentrer sur leurs cours
** culpabilisation des enfants, qui pensent souvent que ‘c’est de ma faute si papa et maman se sont séparés’ (Non. Les enfants sont innocents. Ce sont souvent des affaires de ‘grands’)
** fugues, descolarisation, errances et pour certains des chutes dans la drogue, l’alcool ou des réseaux toxiques ou de forte idéologie (Cf. djihadistes ci-dessus)
** environ 1.000 suicides de pères chaque année (près de 3 par jour), dont Florian Robardet d’Estray, 36 ans, lieutenant de réserve, futur Proviseur, père de deux filles, mort le 5 août 2016…
Voici l’une des 4 préfaces, signée de Jacques SEGUELA, le fameux publicitaire, co-fondateur d’EURO-RSCG
Préface d’un père comblé
« Tout divorce est un deuil, deuil de l’amour essoufflé, quand il n’est pas désintégré. Deuil de famille, les enfants en payent le prix, deuil de la vie qui doit se réinventer, deuil de l’âme, elle y perd sa fraîcheur. Cette longue marche de l’auteur dans sa « solitude de coureur de fond » m’a passionnée, j’ai voulu lui témoigner mon admiration..
Dévasté moralement, épuisé physiquement par cette guerre perdue pour une garde équilibrée de ses enfants, le père va réagir et rugir. Il cherche à guérir son bonheur enfui dans les assos. Il découvre « Égalité Parentale ». C’est le choc, elle résume son combat. Il en prend la présidence et se jette à coeur perdu dans l’illustration et la défense de sa quête. Cette belle cause, vous allez la découvrir au détour de chaque page de ce recueil d’anecdotes, prises sur le vif, pour mieux, pour mieux vous mettre à vif dans leurs douleurs cachées. Une plongée en apnée dans les profondeurs de ce drame d’un quotidien brisé.
Quoi de plus banal qu’un divorce, ce décès de l’amour. Mais cette banalité est destructrice. 52% des mariages se brisent en France sur les récifs de la vie conjugale. Première fracture : la brisure des premiers rôles, le père, la mère, les enfants, très vite accentuée par l’immixtion des seconds rôles. Amis et relations entrent en scène, suivis de la cohorte des sous-entendus et des sur jeux de l’affliction sociétale.
De quel droit me glisser dans ce monde de heurts et de pleurs, moi qui suis le père comblé de 5 enfants de la même femme, un titre rare chez les publicitaires. Et un mari béat, qui a vu romer heureux et amoureux à chaque seconde de ses 42 ans de mariage, sans le moindre accroc, sans la moindre dispute, sans le moindre doute. Mais, comment ne pas réagir à ces pages d’alerte, elles sont autant d’appels au coeur.
Existe-t-il drame plus cruel pour un père, qui voit sa famille exploser en plein vol, le laissant seul, privé de femme, rationné d’enfants, sevré d’amour. Quelle cruelle injustice de bannir le père de famille, en le condamnant à un droit de visite à portion incongrue.
La littérature, la peinture, la photo, le cinéma sont coutumiers du couple mère enfant. Celui du père enfant passe à la trappe de nos vieilles conventions. Certes, la mère est le symbole premier, nous lui devons la vie. L’église a su l’imposer. Mais pourquoi avoir rabaissé l’amour du père face à l’amour de la mère ancestral ?
Et si le temps de la réhabilitation était venu ? L’auteur en a fait le combat de sa vie, prêt à tout pour afficher sa souffrance solitaire et requérir la délivrance d’un carcan sociétal, moralo-judiciaire, dont la balance pèse toujours du même bord. Ce pot-pourri d’histoires vécues est la plus belle des plaidoiries. Ni roman, ni bio, ni essai, ni pamphlet: un inventaire de flaques de vie, tantôt boueuses, tantôt rieuses, tantôt stress, tantôt détresse, tantôt amour tantôt humour, de pères engagés à mériter l’honneur et le bonheur de la reconnaissance de leur paternité. Ils se retrouvent en pères anonymes, à la recherche du goût de vivre et de la volonté de changer le cours à sens unique du divorce. Prêts à escalader les cathédrales ou les grues, pour clamer leur droit d’être reconnus Pères à part entière.
Étrange tribu que ces pères sans droit ni titre sur leurs propres enfants. Ces ‘hors-la-loi’ de l’amour, papas 4 jours par mois, sont livrés au manque si naturel de leur progéniture. Leurs réunions de ‘sans famille’, sans triche ni effet, ont le devoir de mémoire et le pouvoir de l’activisme. Pères amputés, ils n’ont de cesse d’être reconnus pour parts entières d’une famille, fut-elle éclatée. La France est l’inventrice de la liberté, comment peut-elle négliger l’égalité parentale, ce simple respect des deux êtres humains qui ont donné la vie, et s’en voient en partie privés.
Napoléon disait « Un dessin vaut mieux qu’un long discours. »
Quelques chiffres sont plus puissants que quelques pages : 350.000 couples coulent chaque année, entraînant 200.000 enfants dans leur naufrage. Sur les 14 millions de mineurs qui peuplent la France, 7 millions de mineurs vont un jour se noyer avec leurs parents dans l’océan de tristesse de la séparation. Et, oh, injustice ! Même si elle est parfois nécessaire, plus de 7 sur 10 vivent uniquement chez leur mère (1+ en garde alternée).
Nos voisins européens ont tranché pour la résidence alternée. La Belgique et les Pays-Bas l’ont rendue prioritaire. L’Espagne (Catalogne et Pays basque) a suivi. La Suède la pratique depuis plus de 20 ans et a légiféré pour sa pratique automatique. La Suède donne même des bonus aux familles qui répartissent de façon égalitaire les congés parentaux entre le père et la mère.
La France, elle, hésite encore.Pas les Français. 76% souhaitent que le juge choisisse en priorité la RA (Résidence Alternée, IFOP, 2017), 93% déclarent le rôle du père comme essentiel et son absence source de drame personnel (IFOP, 2018). Les médias eux-mêmes ont pris parti.
Messieurs les politiques, qu’attendez-vous ? Écoutez votre coeur de père : légiférez ! »
Jacques SEGUELA, publicitaire
Tout père stable et toute mère équilibrée souhaitent d’un commun vouloir le bonheur de leurs enfants. Leurs soins, leurs écoutes, leurs règles, leurs heures de repas, de coucher ou de lever sont destinés à donner le meilleur équilibre possible à leurs enfants. Les musiques combinées de leurs voix perçues dès l’âge du foetus sont des repères pour leurs enfants, et les aident à mieux construire leurs vies pleines et entières d’adultes et de futurs parents.
Qui a le droit de priver un enfant de l’un de ses deux parents et de ne pas chercher en Priorité l’Équilibre de tous ces enfants, jeunes, adolescents, jeunes adultes, faibles par manque de ressources, en cours d’apprentissage de la vie, et qui vont aussi apprendre par mimétismes croisés de leur père et de leur mère ?
De quel droit un ou une JAF (92% des Juges aux Affaires Familiales sont des femmes, très loin de l’égalité prônée, ou de la parité imposée à 50/50 pour les listes municipales ou régionales) prendrait-il ou elle le risque d’éloigner durablement le père ou la mère de ses enfants, avec le risque très élevé de les affaiblir, ou de les déséquilibrer ?
En Allemagne, le plus célèbre Juge aux Affaires Familiales de CHEMNITZ a une règle très simple : Il donne 3 semaines aux parents divorcés pour organiser un équilibre entre eux pour la garde des enfants. Si l’un des deux montre de la mauvaise volonté ou fait de l’obstruction toxique, le juge donne des droits plus élevés à l’autre parent.
François P. VALLET, citoyen européen, fier de chacun de ses enfants, ESCP EUROPE
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