« Étranger à tout formalisme confessionnel comme à toute solidarité prétendument raciale, je me suis senti durant ma vie entière, avant tout et très simplement Français. Attaché à ma patrie par une tradition familiale déjà longue, nourri de son héritage spirituel et de son histoire, incapable en vérité de pouvoir en concevoir une autre où je puisse respirer à l’aise, je l’ai beaucoup aimée et servie de toutes mes forces. Je n’ai jamais éprouvé que ma qualité de juif mit à ces sentiments le moindre obstacle. Au cours des deux guerres, il ne m’a pas été donné de mourir pour la France. du moins puis-je en toute sincérité me rendre ce témoignage : Je meurs, comme j’ai vécu, en bon Français. »
Marc BLOCH (1886-1944), normalien, polyglotte, professeur d’université, chef résistant du réseau ‘franc-tireur’ à Lyon, torturé par Klaus Barbie, fusillé avec 29 autres résistants à St-Didier-sur-Formans, le 16 juin 1944, 10 jours après le D-Day.R
« le 20 février de cette année-là (1933) ne fut pas une date comme les autres.. Ils étaient vingt-quatre.. Les ombres pénètrent dans le vestibule du palais du président de l’Assemblée..Autour de la table sont réunis Gustav Krupp, Albert Vögler, Günther Quandt, Friedrich Flick, Ernst Tengelmann, Fritz Springorum, August Rosberg, Ernst Brandi, Karl Büren, Günther Heubel, Georg von Schnitzler, Hugo Stinnes Jr, Eduard Schulte, Ludwig von Winterfeld, Wolf-Dietrich von Witzleben, Wolfgang Reuter, August Diehn, Erich Fickler, Hans von Loewenstein zu Loewenstein, Ludwig Grauert, Kurt Schmitt, August von Finck (1898-1980, banquier nazi Merck, Finck & Co, a profité guerre pour racheter 2 banques juives, fortune fils August Jr, 8Mds€ en 2020) et le Dr. Stein (1986-1967, médecin, théorie des races, nazi).. Soudain, les portes grincent.. Les vingt-quatre lézards se lèvent sur leurs pattes arrière et se tiennent bien droit. Hjalmar Schacht ravale sa salive.. Et enfin, le président du Reichstag pénètre en souriant dans la pièce; c’est Hermann Goering.. il ronronne quelques mots de bienvenue et évoque aussitôt les élections à venir, celles du 5 mars (1933).. »il faut en finir avec l’instabilité du régime (République de Weimar). Et, si le parti nazi obtient la majorité, ajoute Goering, ces élections seront les dernières pour les dix prochaines années.. »..Au même moment, le nouveau chancelier entra.. Hitler était souriant, décontracté..Ils écoutèrent..Lorsque Hitler eut terminé, Gustav (Krupp) se leva.. et, au nom de tous les invités, il le remercia..Goering prit la parole.. « pour faire campagne, il fallait de l’argent »..Hjalmar Schacht (1877-1970, Pt Reichsbank, Min. Fin. & conseiller Hitler 1933-1943, même moustache que Hitler) se leva, sourit à l’assemblée et lança : « Et maintenant, messieurs, à la caisse ! ».. Gustav Krupp fit don d’un million, Georg von Schnizler de quatre cent mille (RM), et l’on récolta ainsi une somme rondelette.. les vingt-quatre.. s’appellent BASF, BAYER, Agfa, SIEMENS, Krupp, Allianz, Telefunken.. comme vingt quatre machines à calculer aux portes de l’Enfer »
Extrait du Prix Goncourt 2017 « L’ordre du jour » d’Eric Vuillard
Pardonnez ces citations un peu longues en préambule, mais elles m’ont semblé nécessaires.
En effet, ces 24 dirigeants industriels et financiers allemands n’ont pas seulement aidé Hitler à arriver au pouvoir. Ils ont lourdement collaboré avec la machine de guerre nazie et fourni le gaz Zyklon B, qui a tué plus de 6 millions de juifs et autres victimes dans les chambres à gaz. Pire, ils ont utilisé comme esclaves plus de 700.000 déportés dans leurs usines et leurs centres médicaux, dans des conditions souvent inhumaines.
A contrario, Marc Bloch, grand professeur et historien, aurait pu fuir avec sa famille en Espagne ou aux USA. Non, il a préféré se battre pour la France jusqu’au bout, dans son cas, jusqu’à la mort, dans les mains de Klaus Barbie, à Lyon.
Or les humains ont la fâcheuse habitude de répéter les erreurs commises des décennies ou des siècles plus tôt, par méconnaissance de leur histoire.
Et, ce qu’ils ne savent pas, hélas, c’est que l’histoire dans ses grandes lignes, n’est faite que par quelques-uns, courageux, qui se soulèvent contre les nazis en 1940, comme Churchill et De Gaulle (appel du 18 juin 1940 depuis Londres) ou ceux qui se soumettent, comme Chamberlain (PM UK) et Daladier (PM France) en 1938 à Munich. Ou pire, qui financent le parti nazi, comme ces vingt-quatre dirigeants le 20 février 1933, à Berlin.
Les compagnons de la Libération sont 1.061, soit 1038 personnes physiques, 5 communes (dont Nantes et Grenoble) et 18 unités combattantes, ce qui représente en fait des milliers de Français et étrangers (de 25 nationalités) ayant combattu pour la France pendant la 2e guerre mondiale. En fait, les résistants ont été plus de 100.000 à se soulever et à agir, et ceux qui ont protégé ou caché des réfugiés ou des juifs, risquant ainsi leurs vies, ont été plus nombreux encore.
Aujourd’hui, face à une TERRE attaquée de toutes parts par des armées de pollueurs, véhiculés ou non, et par des millions de tonnes de plastiques, quelques millions d’êtres humains se sont levés et ont dit : Assez ! Plus de 15 millions ont marché dans les rues des grandes villes terriennes lors des FFF, Fridays For Future, initiés par Greta Thunberg.
Et il leur faut beaucoup du courage, à ces jeunes, à ces acteurs de terrain, ou à chacun des entrepreneurs qui s’engagent, face au poids des habitudes, aux quolibets et aux campagnes de décrédibilisation ou de diabolisation menées contre les scientifiques par Monsanto, BAYER, Syngenta, Novartis, Pfizer, Roche, Johnson & Johnson, Sanofi, Exxon, SHELL (fuites en 2004-2007 dans delta Nigeria, https://www.youtube.com/watch?v=_NxLooQPOMA), BP (fuite pétrole Deepwater Horizon, 2010, 1Mt pétrole déversés dans Golfe du Mexique, https://www.youtube.com/watch?v=TIlp4_9ZlZc), Amoco (devenue filiale BP, Naufrage & marée noire en Bretagne, 1974) et beaucoup d’autres groupes mondiaux pollueurs, ou destructeurs de vies par millions (pollution atmosphérique) ou par milliards (insectes, oiseaux, petits mammifères, phytoplanctons..).
Explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon En 2010, la plateforme pétrolière Deepwater Horizon située dans le Golfe du Mexique a explosé et brûlé avant de couler deux jours plus tard, impliquant de nombreuses conséquences humaines et environnementales. Plus d’informations : http://www.nationalgeographic.fr/ Facebook : https://www.facebook.com/NatGeoFrance/ Instagram : https://www … www.youtube.com |
Nigeria farmers win 13 year battle with Shell Four Nigerian farmers who accused Shell of pipeline leaks that destroyed their farms in the Delta have won their 13 year battle in a Dutch court. An appeal court in the Netherlands ruled that the oil giant should pay compensation for leaks from a pipeline in the Niger Delta which covered an area equal to 60 football pitches. Sky’s Ivor Bennett … www.youtube.com |
Or, pour savoir comment contenir les pollutions, et les effets de la pollution et de la destruction des espèces animales et humaines (peuples premiers vivant dans les forêts amazoniennes, africaines, indonésienne, malaisienne, Bornéo, Sibérie, etc..), il faut connaître les pollueurs en CO2, CH4 et produits chimiques. Qui sont-ils ?
Les 15 plus gros pays pollueurs en CO2 sont (Mt en 2017-2020 selon chiffres disponibles et %), soit environ 75% des rejets de CO2 pour les 8 premiers pays
1/ Chine 12,5 Mt CO2 (30%)
2/ USA 6 Mt (16%)
3/ Inde 3Mt (8%)
4/ Brésil 2,8Mt (7%)
5/ Russie 2,5 Mt (6%)
6/ Japon 1,5 Mt (4%)
7/ Canada 1,1Mt (2,4%)
8/ Allemagne 1Mt (2,2%)
9/ Australie 2%
10/ Corée du Sud 675.000t (1,8%)
11/ Indonésie 670.000t (1,78%)
12/ Iran 1,75%
13/ Arabie Saoudite 1,75%
14/ RD. Congo 1,69%
15/ Mexique 1,5%
Arrive ensuite le Royaume-Uni en 16e position, qui accueille la COP26 en ce moment, à Glasgow, en Écosse.
Quelles sont les industries les plus polluantes et les plus dangereuses pour la survie de la TERRE et des Terriens ?
** Exploitation charbon et lignite (poussières fines dangereuses pour les poumons & cancérigènes, en plus des GES).
** Exploration pétrolière et gazière.
** industries agro-chimiques (pesticides, herbicides, tuant de façon indifférenciée des milliards d’insectes, d’oiseaux et de chauve-souris pollinisateurs).
** industries chimiques (contamination des sols et des nappes phréatiques, devenant impropres à la consommation humaine ou animalière).
** industries textiles et industries des colorants.
** industries plastiques.
** béton (surexploitation du sable & des graviers, ce qui afaiblit les écosystèmes fluviaux et les côtes) et toutes industries BTP (bitume des routes, verre, acier, alu, carrelage, lino, moquettes, poids des matériaux transportés et modes de transport, etc).
** hauts fourneaux et industries métallurgiques.
** huile de palme (destruction des forêts), industries du maïs (eau) & soja.
** industries minières non réparatrices (ex: extraction pétrole bitumineux, avec abattage de forêts, sans nouvelles plantations et suivi, extraction or avec mercure, sans filtrage/récupération mercure et rejet dans les rivières et océans).
** industries automobile, maritime (et dégazage fonds de cuve) et aérienne, avec rejets de polluants lourds cancérigènes et GES, et métaux utilsés dans batteries chimiques
** transports, et en particulier locomotives au diesel (USA, Australie, etc..), cargos au fuel lourd, camions au fuel, avions gros porteurs au décollage et à l’aterrissage
** transports routiers massifs, pollution automobile, avec une triple pollution 1/ sonore, 2/ chimique (CO2 et autres GES) et 3/ pollution locale (maladies respiratoires).
** stations thermiques au charbon, pétrole et gaz et toutes installations de chauffage aux énergies fossiles, non durables.
** transports militaires (Eh oui, les guerres sont mauvaises pour le climat)
Résumons ce qui coûte le plus cher à notre TERRE-Mère (Pachamama dans la cosmogonie andine) et aux écosystèmes humains.
** accélérer et freiner (véhicules terrestres et maritimes).
** décoller et atterrir (aviation et aérospatial).
** chauffer des fours, des centrales thermiques ou des chaudières, durée de la montée et de la mise en chauffe.
** gaspiller le chauffage et les combustibles par manque d’isolation (BTP, tous bâtiments publics et privés, hôpitaux, etc).
** faire des transports à vide (voitures, camions, cargos, avions, bâteaux, trains).
** gaspiller et ne pas recycler : béton, plastiques, textiles, meubles, jouets, électronique.
** toute mortalité ou mise en danger des pollinisateurs (abeilles, insectes, oiseaux, chauve-souris, petits mammifères).
** toute mise en danger des nappes phréatiques et du niveau des fleuves, rivières et ruisseaux (fonte des glaciers et des neiges, pluies absentes ou brutales)
** tous écarts brutaux de température et sécheresse, feux de forêt (avec rejet massif du CO2 issu des incendies dans atmosphère).
** tous tremblements de terre liés à des injections massives de liquides dans les roches (gaz de schiste) ou exploitation minière brutale (explosions et destabilisation des équilibres des roches et nappes ou structures de soubassement).
** pollution des océans (mise en danger des banquises, Arctique, Antarctique et mammifères marins).
** réchauffement des océans (volumes des fontes des glaces, dilatation des particules d’eau, ouragans et typhons, montée du niveau des eaux, inondations des villes côtières et des plaines atlantiques et pacifiques)
Or, la baisse des volumes des glaciers de l’Himalaya, et donc des eaux de fonte, à cause du réchauffement climatique d’origine humaine, a déjà fait baisser le volume des barrages chinois et donc la production d’énergie bleue hydro-électrique de la Chine entre 2010 et 2020.
Et les productions électriques éoliennes et solaires butent sur la baisse des vents et du courant du Gulf Stream en Atlantique nord, mais aussi sur la faiblesse des câbles sous-marins ou autoroutes énergétiques à forte puissance entre les régions (USA, archipel indonésien, Russie, etc), entre les pays (UE, Afrique, etc), et des lieux de production vers les lieux de consommation, mais surtout sur leur indisponibilité la nuit et souvent sur 50% à 75% du temps, à cause des aléas climatiques.
Quelles solutions pour notre TERRE-Mère ?
** Principe simple du pollueur payeur, à acter en Europe et dans tous les pays, pour responsabiliser tous les acteurs.
** Marché international du CO2 et CH4 à construire et à accélérer, avec hausse rapide des prix des crédits carbone, pour motiver les industriels à fortement réduire leur consommation de CO2 d’ici 2030 et 2040.
** Interconnecter de façon accélérée tous les producteurs d’énergie, pour fluidifier la disponibilité de l’énergie et éviter la perte massive d’énergies vertes ou autres, produites mais non consommées immédiatement. Dynamiser le marché international de l’énergie.
** Interdire les torchères de brûlage sur les sites d’exploration pétrole et gaz.
** Filtrer de façon systématique tous les polluants CO2 et autres gaz et rejets toxiques, sous peine de mesures obligatoires, de contrôles et d’amendes dissuasives.
** Transférer 30% à 40% des transports routiers vers des solutions ferroviaires, fluviales, cyclables ou bas carbone (livraison du dernier km).
** Pratiquer de façon intensive l’Agroforesterie, avec un potentiel de plus de 500 arbres/exploitation et des millions d’agriculteurs et coopératives, actrices de leur triple croissance : 1/ meilleures récoltes 2/ croissance de millions d’arbres et leur stockage CO2 3/ ombres et abris pour les écosystèmes et animaux d’élevage protégés sous leur ombre.
** Dynamiser les biotechnologies agricoles et forestières et les sols avec des bactéries vertueuses, comme le fait la start-up française, BioIntrant, avec de remarquables chercheurs. Investir dans de telles start-ups (BPI, banques et particuliers, business angels).
** REFORESTER avec des essences variées (agronomes) Brésil (Amazonie), Canada, Australie, Indonésie, Malaisie, Bornéo, Asie, Afrique, Amériques.
** multiplier par 10 les productions de BioGaz des élevages et agriculteurs et le recyclage des boues méthanogènes.
** accélérer les recherches technologiques sur les nouvelles énergies (notamment pompes à chaleur, différentiels thermiques, hydroliennes, énergie des vagues, algues productrices de carburant vert.
** relancer les centrales nucléaires sécurisées, pour avoir une énergie verte disponible 24h/24 et faire face à la forte croissance du parc des véhicules électriques.
** accélérer les recherches sur la fusion nucléaire, qui pourrait produire >10% de l’électricité mondiale d’ici 2035 ou 2050 au plus tard.
Vous êtes tous les bienvenus pour commenter et ajouter des sources complémentaires à cet article tourné vers les recherches de SOLUTIONS, en consacrant nos énergies aux solutions de Terrain, et pas aux théories limitées aux plateaux ou aux médias audiovisuels.
François VALLET, ESCP EUROPE Paris-Oxford-Berlin, polyglotte, coach en start-ups et en PME pour leur développement marketing et international, éditeur, conférencier.
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